Une directive de l’Union Européenne autorise ses états membres à mettre en place des exceptions dans le cadre juridique qui leur est propre au sujet des droits d’auteurs tant que ceux-ci ne sont pas laissés pour compte.
Il serait d’ailleurs plus juste de parler de droits d’éditeurs au vu des sommes que gagnent ces derniers par rapport aux simples auteurs, preuve d’une hypocrisie généralisée qui se veut protéger les auteurs quand au final ces lois ne font que permettre la rémunération des plus forts qui ont la main mise sur le secteur de la musique ou de l’industrie cinématographique.
C’est ainsi que, si un pays membre de l’UE décide d’inclure une exception au droit d’auteur, il lui faudra alors mettre en place un système « compensatoire » afin de rémunérer les propriétaires du copyright (remarquez que l’on ne parle plus d’auteurs).
La plupart des pays européens (à l’exception de la Norvège) ont mis en place une redevance pour la copie privée indemnisant les propriétaires des copyrights via le budget de l’état (nous sommes en quelque sorte tous payeurs, que l’on achète ou pas les produits de ces grosses compagnies).
Posons alors la question : qui sont les voleurs ? En 2009, ce sont 55 millions de dollars qui ont été attribués aux éditeurs pour « compenser » les pertes liées aux copies illégales.
Dans la quasi-totalité des pays de l’UE (à l’exception de Malte et du Royaume-Uni), une taxe est ainsi prélevée à l’achat de tout appareil ou support vierge capable de copier des œuvres protégées par le droit d’auteur.
Si vous ne souhaitez qu’utilisez votre clé USB afin de stocker vos fichiers textes personnels, cela ne fera pas de différence : vous payerez cette taxe quoi qu’il arrive lors de l’achat de votre clé USB.
Sommes-nous donc tous présumés coupable d’actes de piraterie informatique ? Cela semble être le cas mais ne soyons pas dupe : il ne s’agit ici que d’une vaste fumisterie servant avant tout à rapporter encore plus gros, non pas aux auteurs, mais aux éditeurs de ces industries qui pèsent déjà bien lourd.
Sans ré-ouvrir ce débat qui semble désormais perdu pour les peuples (et les auteurs), citons tout de même ce chiffre record de l’industrie cinématographique en 2018 : 96,8 milliard de dollars de recettes dans le monde, un nouveau record avec 40 milliards pour les seules salles de cinéma selon les chiffres de l’association des studios américains, la puissante MPAA.
Les nouveaux services de vidéo en ligne tel que Netflix ou Amazon Prime connaissent une impressionnante progression en dépassant les revenus de la télévision par câble.
Il s’agit d’une hausse globale de 9% par rapport à 2017, preuve que l’industrie cinématographique ne souffre absolument pas du piratage ou de logiciels tels qu’HandBrake.